The boys est devenu officiellement mon comics préféré.
Déjà un petit mot pour ceux que la dénomination inquiète: contrairement à deux nombreuses franchises devenues des classiques, The boys n'a connu encore aucun reboot et ne souffre pas d'univers parallèles propre à dérouter le néophyte en bande dessinée américaine.
Passons ensuite à l'histoire: The boys, ce sont les super-héros qui se comporteraient comme des vrais gens... Oubliez l'image du gentil justicier qui part à la rescousse de la veuve et de l'orphelin pour la gloire. Les super-slips sont le plus souvent une bande d'égocentrique plus intéressé par les bonnes grâces de leurs sponsors que par leur intégrité morale. Les auteurs ne nous épargnent rien: égo démesuré, harcèlement sexuel, appât du gain. Et lorsqu'ils arrêtent des super-vilains ou sauvent le monde, on peut toujours craindre qu'ils tuent plus de personnes qu'ils n'en protègent. Et on frémit en apprenant que le projet de départ devait intégrer les super-héros de DC comics (Superman, Batman, Wonderwoman pour ceux qui seraient déjà largués). La maison d'édition a finalement renoncé et a sous-traité le projet à quelqu'un d'autre. On reconnait cependant très facilement quelle vache sacrée se cache derrière quel personnage, et c'est un de mes jeux préféré à la lecture.
Mais soit, ce ne sont pas les héros du comics. Les héros, ce sont les employés de la CIA chargés de les freiner, voir de les faire sortir de la scène publique à grand renfort de coup de pied au cul ou de méthode beaucoup plus retorse: les p'tits gars, en français. The boys, quoi.
Et là, ça y va: tout est bon pour obtenir le résultat voulu: enquête, sabotage, espionnage, pose de micro, chantage... L'équipe est déjantée à souhait (notons que le personnage principal a les traits de Simon Pegg, le héros de Shaun of the Dead): le ptit hughie, le newbie qui débarque dans l'équipe, Butcher le chef un rien manipulateur, la Crème, la part diplomatique de l'équipe. Et surtout les deux tarés psychopathes de service, dénommé le Français et la Fille, aux passes-temps improbables.
Sinon côté dessin ça se tient bien (j'ai lu les épisodes 1 à 14), on sent que la censure américaine n'a plus court: c'est violent, voir très gore par moment, et tout les sujets de face sont abordés de front: harcèlement sexuel, homosexualité, et j'en passe.
