Hello!
Voici ma nouvelle. Je m'excuse d'avance s'il y a de nombreuses fautes où si c'est dur à suivre - très peu dormir cette semaine, et c'était très dur d'avoir un fil de pensée stable pendant ces 2h ^^" (sans compter les yeux qui se fermaient tout seul).
En espérant que ça vous plaise quand même!
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Jusqu'à ce que la mort vous sépare ?
Tout avait commencé soudainement. Un jour paisible, comme tant d'autres. Ou presque.
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Il avait faim. Si faim. Il avait l'impression de ne rien avoir pu se mettre sous sa dent depuis des semaines. Peut-être même des mois ? Mais la nourriture se faisait rare. Et puis...
Il sursauta en entendant des bruits de pas. Lents, et précautionneux. Il savait ce que cela voulait dire. Il y en avait un ici, et il était en chasse.
Pourquoi n'était-elle pas revenue ? pesta-t-il intérieurement. Il savait très bien qu'il ferait mieux de partir, immédiatement. La zone était devenue trop dangereuse. Mais il ne pouvait pas partir sans elle.
Les bruits se rapprochaient. Il devait se décider. Maintenant. Partir et abandonner l'élue de son coeur, ou se battre.
Et il se battrait.
***
La joie d'avoir pu trouver de quoi manger fut vite douchée par le spectacle dont elle fut témoin. Remarquant que quelque chose n'allait pas, elle se cacha dans les buissons pour observer de loin. Et vit le monstre foncer sur son ami.
Ces créatures étaient beaucoup trop vives et féroces, rendant le combat au corps à corps très difficile.
Elle voulait crier de toutes ses forces, mais le son ne sortait pas. Elle ne put qu'assister, impuissante, à la scène qui se déroulait sous ses yeux.
Ce qui, autrefois, avait été l'un des leurs, prit rapidement le dessus, et parvint à maîtriser son adversaire. Il leva son dard, et l'enfonça profondément dans le corps de sa proie. Après quelques derniers soubresauts, celle-ci cessa tout mouvement et resta immobile sur le sol.
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John ouvrit les yeux. Il était allongé dans un lit, et il avait l'impression de sortir d'un long cauchemar. Il se toucha le corps, les bras, le visage, confirmant qu'il était bien vivant.
Il se rappelait nettement de l'attaque de la créature. Comme tant d'autres, il n'avait rien pu faire, et après un bref combat, s'était retrouvé aux portes de la mort. Par miracle, il y avait survécu. Il laissa s'écouler des larmes de soulagement. Son bras le lançait, là où on lui avait injecté l'antidote.
Il lui fallut quelques instants pour réaliser la source de la gêne qu'il ressentait dans sa bouche. Il avait perdu toutes ses dents, sauf une. Mais c'était bien peu cher payé pour être revenu d'entre les morts, et il accepta cette découverte sans broncher.
Il se demanda où était sa femme, Emilie. Avait-elle réussi à fuir ? Errait-elle, quelque part, traquée par ces immondes créatures ? Etait-elle encore en vie ? Et qui l'avait sauvé ?
Il décida qu'il ferait mieux d'en apprendre plus, et se leva péniblement. Il se trouvait dans une petite pièce sans fenêtre, contenant comme meuble unique le lit sur lequel il était. Une petite porte se trouvait devant lui. Il décida d'aller explorer l'endroit, en quête de ses sauveurs.
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Elle les avait suivi péniblement pendant plusieurs heures, mais, au prix d'immenses efforts, elle était parvenue à ne pas perdre leur trace.
Ils avaient juré de s'aimer et de se protéger l'un et l'autre jusque dans l'au-delà, et elle savait ce qu'il lui restait à faire. Elle allait le sauver. Mais elle devrait compter sur la ruse. Elle allait utiliser son repas différemment que prévu.
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« Il y a quelqu'un devant le sas de sécurité ! » s'exclama l'un des gardes. « La caméra vient de repérer une silhouette qui ressemble à Erwan. Il y a un autre corps à côté de lui.
- Erwan ? demanda le chef de la sécurité.
- Le meilleur de nos éclaireurs ! Il a déjà réalisé de nombreuses missions ces dernières semaines, et il en était jusqu'ici toujours revenu. Difficile de dire s'il est simplement blessé ou s'il est mort. Il faudrait envoyer quelqu'un ! »
Le chef réfléchit quelques instants. Il détestait prendre ce genre de décisions. Envoyer une recrue tenter un sauvetage qui avait peu de chances de réussir - Erwan était probablement déjà mort - ou ne rien faire et laisser l'un des leurs face à une mort certaine ?
« Ok. Envoyez une équipe. Ne prenez pas de risques. Je veux que vous soyez tous rentrés dans cinq minutes, peu importe la situation. Compris ?
- Oui, chef ! »
Quelques ordres furent donnés, et une unité de cinq hommes se prépara à faire une sortie dans cet environnement hostile.
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« Il est déjà mort. Probablement bouffé par ce zombie mal en point. Je me demande comment ils sont arrivés là.
- Va savoir, commença l'un des soldats. Peut-être que... »
Il s'interrompit et hurla. Il sentit la solide dentition du zombi s'enfoncer dans ses chairs. Il lança un dernier regard à ses compagnons, avant de s'effondrer sur le sol. Grâce à l'avantage de la surprise, le zombi parvint à mordre un deuxième soldat.
« Depuis quand ces machins sont intelligents et tendent des pièges ?! » hurla l'un d'entre eux.
Les autres réagirent en prenant leurs armes, mais le zombi se glissa sous le corps d'Erwan pour s'en servir de bouclier. Il n'avait que quelques secondes à attendre avant que ses morsures fassent effet. Si Erwan pouvait le protéger jusque là, la première étape du plan serait un succès !
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Elle sentit quelques balles la transpercer, mais elle ne ressentait pas vraiment la douleur. Tout ce qui importait était qu'aucune balle ne l'atteigne à la tête.
L'une d'entre passa beaucoup trop près à son goût, lui arrachant l'oreille. Tant pis, ça ne lui servait plus trop, de toute façon.
Elle entendit un grognement, et sut qu'elle avait gagné. Les deux soldats mordus se jetèrent sur le reste des soldats, et les mordirent à leur tour, dans un concert de hurlement de douleur et de panique. C'était tellement facile de se constituer une armée lorsque l'on était un zombi...
Faisant preuve d'une grande intelligence pour ce qu'elle était, elle indiqua aux nouveaux zombis de la capturer, et de transporter le corps d'Erwan. Ils devaient faire semblant d'être toujours humains, et leurs chances de succès étaient raisonnables - ils avaient quelques heures devant eux avant que la transformation soit vraiment visible. Il fallait s'en servir autant que possible !
***
« Ils sont revenus avec le corps d'Erwan, dit l'un des gardes en regardant les écrans de sécurité. Ils ont l'air d'avoir un zombi avec eux aussi, qui ne bouge pas. Ils ont peut-être réussi à nous en ramener un spécimen pour nos expériences ?
- Fais les entrer. On va bien voir. »
A peine la porte fut-elle ouverte que cinq zombis déchaînés se jetèrent sur les humains pris de court. Après quelques minutes, l'un des derniers bastions humains était infesté de zombis. Des coups de feu résonnaient dans tout le bâtiment, mélangé aux cris de peur et de douleur.
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Après quelques instants, John comprit. Il entendit les coups de feu, il entendit les râles d'agonie. Les zombis étaient parvenus à trouver un moyen pour rentrer. Des larmes lui montèrent aux yeux - d'angoisse et de rage, cette fois.
Pourquoi ? Pourquoi après avoir été ramené d'entre les morts, devait-il tomber une nouvelle fois aux mains des zombis ? Pourquoi l'Humanité devait-elle échouer, juste après avoir trouvée un vaccin contre le virus ?
Il comprit pourquoi lorsqu'une zombie se traîna devant lui. Malgré les transformations que son corps avait subi, malgré les années, il sut instantanément de qui il s'agissait.
« Emilie... » murmura-t-il.
Il serra ses poings autour de son arme de fortune, une béquille qu'il avait trouvé près de sa chambre, mais il n'arriva pas à se résoudre à l'utiliser pour se défendre.
Il resta paralysé devant ce qui avait été sa femme, et ne sentit qu'à peine sa morsure. C'était la fin.
***
Les deux zombis marchaient côte à côte, main dans la main. Il n'arrivait pas à y croire. Il était revenu d'entre les vivants. Il avait failli perdre Emilie, mais elle avait réussi à le ramener auprès d'elle. Soudain, il réalisa qu'il n'avait plus d'intérêt pour le résultat de la guerre entre les humains et les zombis.
Il n'y avait qu'une seule chose qui importait : que ça soit la mort, ou la vie, rien ne pourrait jamais les séparer.